CVN : quand l'écologie échoue

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En optant pour Eva JOLY en qualité de candidate à l'élection présidentielle, une majorité relative des trente mille votants de la primaire offrent une belle victoire aux tortionnaires d'animaux, amateurs de corrida et de chasse à courre.
En effet, cette candidate, très estimable pour sa lutte contre le blanchiment d'argent, d'une probité certaine et d'une vaste compétence financière, avait cru, durant sa campagne interne, relativiser l'horreur de ces pratiques en les considérant comme des éléments d'identités locales, auxquelles toutefois, les enfants ne devaient pas assister.

Si les écologistes ont opté pour une personne ne condamnant pas fermement, clairement, loyalement la torture tauromachique et la chasse à courre, pourquoi un Manuel VALLS se gênerait-il pour déclarer son goût pour le spectacle de sang?
Pourquoi les politiciens de tous bords hésiteraient-ils à satisfaire les exigences des tueurs et divers arriérés rabaissant l'animal au rang de chose vile, puisque le petit électorat écologiste, présumé le plus avancé sur ces thèmes, ne sanctionne pas les plus timorés de ses candidats?

Ce résultat représente pour les tortionnaires de taureaux une victoire sans doute plus significative que l'inscription par le parti conservateur de la corrida au patrimoine immatériel culturel de la France.

Ce résultat prouve que l'écologie politique ne privilégie pas la nature, les animaux, la lutte contre la cruauté, la violence contre les êtres sensibles et que l'écologie politique à la française n'est tout simplement pas très écologiste.

La CONVENTION VIE ET NATURE ne peut que se dissocier de ce mouvement, non pas pour de subalternes querelles d'ambitions, non pas pour des choix méprisables de personnes, mais pour des considérations de fond.
Nous ne soutiendrons jamais des candidats prônant la tolérance de l'intolérable.

Où est le vote animaliste?
Où est la force de frappe électorale qui fera reculer les ennemis de la terre?

CVN