Le traité transatlantique sur le commerce : la domination des tenants du libéralisme économique

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Communiqué de la Convention Vie et Nature du 26 avril 2016


Dans le plus grand secret, la Commission Européenne et le gouvernement des USA négocient un traité commercial visant à libéraliser les échanges entre l’Europe et les Etats-Unis.
Les documents déjà élaborés ne doivent pas être divulgués aux citoyens. Seuls les députés européens peuvent en prendre connaissance, sur place et dans une pièce sécurisée sans fenêtre. Il leur est interdit de prendre des copies de ces documents dont ils ne peuvent pas porter le contenu à la connaissance des tiers.
Ces précautions stimulent la suspicion légitime des citoyens qui commencent à appréhender la dérive de sociétés de moins en moins démocratiques parce que de plus en plus soumises à la loi du profit des multinationales.
Ne doutons pas que ce traité sera plus favorable aux intérêts des puissances d’argent qu'à ceux de la nature et de la santé.
L’économie, le commerce exercent un pouvoir sournois, insidieux, délétère sur le monde.
Or, l’économie n’a jamais été le socle fondateur d'une civilisation et l'erreur des pères de l'Europe est d'avoir choisi le chemin du Marché pour édifier un Etat fédéral qu’il fallait bâtir sur la culture, les valeurs, le politique, les citoyens, avant le commerce et la monnaie.
Que les pays collaborent pour le bien public, que des instances supra-nationales édictent des normes en faveur de la sécurité, de la santé, de la protection de la nature, que l'on élève au-dessus des particularismes locaux des solidarités sont des aspirations souhaitables.
Présentement, les peuples se recroquevillent, par réflexes nationalistes, parce qu'on les abusent et les soumet aux diktats des firmes.
Non à un traité qui imposerait le bœuf aux hormones, les OGM de MONSANTO, les poulets au chlore, l'exploitation en France des gaz de schistes par les compagnies américaines.
Non au naufrage d'une civilisation gangrénée par le mercantilisme, ce poison à la fois physique pour la planète et moral pour l'humain.
En toute hypothèse, il convient d’exiger la libre information des citoyens et le respect de la démocratie.
Un éventuel traité devrait être soumis à référendum.

Gérard CHAROLLOIS