Chasses de Noël : le vrai visage de la chasse …

Imprimer

Communiqué du 19/12/2012.

L’approche des fêtes de fin d’année est l’occasion de voir apparaitre de nouvelles idées de cadeaux
toujours plus originales, farfelues ou même parfois franchement sordides. Il y en a pour tous les goûts,
toutes les bourses…
Les hommes armés (ou chasseurs) sont particulièrement gâtés puisque le Père Noël leur offre la
possibilité de s’adonner, en ces temps de fêtes, à leur loisir mortifère préféré lors de chasses de rêves …
Nous assistons actuellement à l’apparition d’un panel d’offres de " chasses de Noël ", un beau cadeau,
certes pas donné, mais quand on aime tuer, on ne compte pas !
Ainsi, ces heureux chasseurs peuvent assouvir leur passion meurtrière à l’abri des regards, dans des
domaines privés et clôturés, qui ne laissent aucune possibilité de fuite aux animaux: le tableau de chasse
est défini au départ et le carnage facilité et assuré.
Exemple relevé de tableau pour 18 chasseurs : 1 cerf, 1 daim trophée, 3 daines, 3 faons, 12 sangliers …
Là, leur instinct primaire de prédation peut s’exprimer sereinement ; plus besoin d’endosser le costume du
valeureux régulateur de la faune sauvage envahissante et nuisible, ou celui du vénérable protecteur et
amoureux d’une nature au service de l’homme, selon les consignes hypocrites de la Fédération Nationale
de la Chasse ; Ce puissant lobby qui, avec la bénédiction des gouvernements successifs et des médias
serviles, prétend exercer une soi-disante mission publique de gestion des espaces naturels, le tout avec
violence, cruauté (au prétexte très en vogue de respect des traditions) et des moyens douteux.
Dans ces parcs privés, moyennant quelques centaines d’euros, les organisateurs de "chasse en boîte"
proposent en marchandise les vies d’animaux, êtres sensibles et sans défense, à des clients (particuliers,
invités ou actionnaires de grandes sociétés) en quête du sentiment de toute puissance, qui permet de tuer
un être vivant, sans raison ni état d’âme, juste parce qu’on a " payé pour ".
Surprenant besoin de tuer, auquel répond sans frémir l’instinct mercantile, dénué de la morale la plus
élémentaire.
Jusqu’où va aller la dégénérescence, la décadence morale de notre société et la montée du besoin de
violence ? Jusqu’à la chasse à l’homme ? Jusqu’à de nouveaux jeux du cirque ?
Au moment où certains, croyant sincèrement en un dieu de miséricorde et de bienveillance, fêteront la
naissance de son fils en souhaitant ardemment la paix universelle sur Terre, d’autres, confortés par une
législation complice n’accordant que le statut "d’objet" aux animaux sauvages non-humains, passeront les
fêtes de Noël à les pourchasser et à les massacrer pour le seul plaisir.
Par delà toute croyance théologique, les biocentristes, les écologistes, les militants de la Protection
Animale appellent de tout leur coeur un monde de paix, où l’homme et l’animal ne feront qu’un.
Il faudra encore du temps pour y parvenir, mais comme Léonard de Vinci le déclarait déjà à son époque :
"Un jour viendra où le fait de tuer un animal sera condamné au même titre que de tuer un humain".
Nous y aspirons, nous y oeuvrons.

JP PERONNET
Secrétaire Général de la CVN.