Ne cherche plus Luce, nous l’avons retrouvée

La France forte, j’en doute. La France morte, là oui, j’en suis sûr. Sarko Triophant avant...

Ça y est, le résident de l’Elysée nous a enfin libéré de cet insoutenable suspense qui avait figé le temps et suspendu la rotation de notre bonne vieille Terre : il est candidat à sa propre succession.

Et il ne se contente pas d’être candidat, il en profite par la même occasion pour afficher ostensiblement l’image qu’il a de ses compatriotes : une bande de dégénérés profonds.

Comment traduire autrement l’outrecuidance qu’il a de s’affirmer le candidat du peuple, qui sera à l’écoute de tous les Français après les magouilles, les dénis de démocratie et la maltraitance sociale et sociétale ayant caractérisé sans interruption aucune l’ensemble de son mandat présidentiel ?

Un candidat qui va être attentif aux revendications du peuple, grâce aux nombreux référendums qu’il va organiser en cas de réélection.

C’est sûr, ce type est le roi du référendum : outil démocratique qu’il n’a jamais utilisé de 2007 à 2012, malgré les opportunités qui ne manquaient pas : réforme des retraites, abolition de la corrida, réforme des institutions publiques et judiciaires, protection de la biodiversité…

Tous des sujets qui, s’ils avaient été soumis à la procédure référendaire, auraient fait la quasi-unanimité synonyme d’amélioration du bien-être général et surtout de disparition des avantages individuels de la caste sarkozyste : CAC 40, MEDEF, FNSEA, fédérations de chasse, lobby taurin.

Il est vrai que tout référendum aurait été une perte de temps. Ce n’est pas le tout de laisser le peuple s’exprimer, encore faut-il par la suite respecter son avis.

Chose que Nicolas Sarkozy fait à merveille : les citoyens français avaient rejeté le traité européen en 2005. Deux ans plus tard, le nouveau président de la République faisait adopter sa copie conforme par sa majorité parlementaire.

Cet homme s’assoit sur l’expression de sa nation et ne prend son pied que dans la maltraitance de ses concitoyens et de leur environnement, au point de budgéter annuellement 200 à 250 millions d’euros afin de régler les différentes amendes communautaires infligées en raison des dérives et barbaries proférées par le merveilleux monde de l’agriculture intensive, de l’élevage concentrationnaire et de la chasse.

Reconnaissons-lui tout de même une qualité : savoir choisir les personnes qui représentent le mieux son état d’esprit. Qui de plus légitime pour diriger sa seconde campagne présidentielle que sa ministre de la destruction de la faune et de la pollution en titre ?

Alors on se dit que ce dangereux individu sera fort heureusement neutralisé par la gauche.

Cette gauche que Luce Lapin n’a de cesse d’appeler chaque mercredi lorsqu’elle dénonce au sein de Charlie une énième barbarie s’étant déroulée dans notre pays.

De quelle gauche parlons-nous ? De cette gauche dont les valeurs de base sont bien sûr l’empathie, le bien-être, la solidarité, le respect, à la fois dans tous les domaines et pour tous les êtres vivants, puisque ce sont là des valeurs nobles et indivisibles sous peine de disparaître. Il n’en était pas autrement dans la tête de ses plus grands représentants, tels Emile Zola dénonçant parallèlement la misère sociale ambiante et la corrida, Victor Hugo rejetant les inégalités sociales et la vivisection, ou encore Marie Huot revendiquant la disparition simultanée du malheur humain et non-humain.

Aujourd’hui, qui représente cette gauche ?

Le PS qui était à deux doigts de nous proposer un pervers ayant dirigé un temps les basse œuvres du FMI (Famine Mondiale Institutionnalisée) et qui finalement aligne un candidat qui à sa droite se voit affubler d’un directeur de campagne clamant prendre son pied en voyant un taureau se faire trucider, et à son extrême-droite un sénateur de Côte d’Or affirmer qu’il existe un consensus droite-gauche pour défendre tous les modes de chasse ?

Europe Ecologie – Les Verts dont la candidate a décerné un brevet de respectabilité à la chasse à courre, à la corrida et à l’abattage rituel ?

Le Front de gauche dont le représentant ne cesse d’aboyer et de prendre des postures à la Georges Marchais, mais qui une fois interrogé sur sa position vis-à-vis de la corrida court se réfugier sous les fauteuils de ses amis du Palais Bourbon ?

Ne cherche plus Luce, et n’attend plus que cette gauche nous rejoigne lorsque nous manifestons par milliers pour combattre ces pratiques nauséabondes héritées des régimes dictatoriaux des siècles passés et reposant sur la torture de l’animal.

Cela n’arrivera jamais puisqu’aujourd’hui la gauche, c’est nous. Qui de plus sage qu’un Gérard Charollois dénonçant la mort-loisir héritée du régime de Vichy ? Qui de plus admirable qu’un Jean-Pierre Garrigues rejetant la mort-spectacle aux relents franquistes ? Qui de plus altruiste qu’un Allain Bougrain Dubourg revendiquant la protection de notre trésor ornithologique national ?

La gauche a quitté la sphère politique depuis longtemps, la gauche est aujourd’hui dans la rue, sur le terrain.

Nous sommes la gauche.

Et puisque le jeu politique refuse de prendre en compte nos valeurs, faisons entrer nous-mêmes nos valeurs dans le jeu politique.

David Joly
Vice-Président CVN

Sarko dépité...

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