Une jeunesse du vivant à construire

11/11/10

Une « jeunesse du vivant » à construire

Les derniers évènements extrêmement violents commis dans un collège ne peuvent que nous interpeller sur l’état actuel de la jeunesse, ou plutôt « des jeunesses » tant la diversification des « formations » est importante.

J’ai été principal de Collège public pendant 28 ans de 1970 à 1998. J’ai assumé la responsabilité d’une ZEP ( Zone d’Education Prioritaire) pendant 6 ans puis celle d’un collège situé en zone sensible pendant 8 ans. Ce dernier collège (intégré dans une cité scolaire) accueillait 500 élèves de 23 nationalités différentes et de 11 structures parentales différentes.

Ce dernier collège accueillait par ailleurs une section d’amblyopes et une section de jeunes footballeurs en liaison avec un club de Ligue 1.

La diversité des élèves, celle des familles, les relations avec le corps professoral, avec les institutions de l’Education Nationale, avec le Conseil Général, celles avec les services sociaux et de santé, les milieux du sport et des handicapés, celles aussi avec les milieux professionnels m’ont donné de l’éducation une vision irréductible à des structures de réinsertion scolaire basée sur le seul respect de la discipline !

L’éducation est certes une question de moyens mais là encore l’éducation n’est pas réductible aux moyens mis en œuvre.

L’éducation est aussi une question de programmes et là, plusieurs décennies n’ont pas encore intégré les sciences de l’éthologie et de la bionomie.

Les élèves sont divers par leurs origines nationales, par leurs cultures, par leurs religions mais aussi déjà par leur cursus sociétal et social : combien d’élèves chutent dans la marginalité suite à l’éclatement de la structure parentale ou au chômage d’un ou des deux parents.

L’éducation est enfin une question d’enthousiasme. L’éducation prépare l’avenir encore faut-il que l’enfant sente intuitivement que l’avenir existe aussi pour lui, que cet avenir lui apportera le bien-être et l’épanouissement souhaités.

Nous en sommes loin parce que nos sociétés humanistes sont à bout de souffle de prospectives, de perspectives et de propositions.

Les sociétés humanistes continuent de répondre « structure » quand il faudrait parler d’idéal !

Tous les enfants sont capables de se mobiliser pour une cause innovante que ce soit celle du savoir ou celle du vivant. Et pourquoi pas un savoir au service du vivant ?
Cette jeunesse du vivant est à construire.

Retroussons nos manches.

Jean-Claude Hubert
Commandeur dans l’ordre des Palmes Académiques
Vice président de la CVN
http://www.ecologie-radicale.org

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