Des hommes politiques sans conscience.

L’alcool, drogue érigée en conformisme culturel local, tue soixante mille Français par an, génère plusieurs millions de malades, brise des familles, explique bien des violences, agressions, accidents, déchéances.

La représentation parlementaire de ce pays cède devant le lobby du vin et de la bière et autorise la publicité pour ces toxiques, alors qu’il faudrait plus strictement réglementer la « réclame », en général. La publicité est par elle-même un toxique pour l’esprit.

Le tabac, poudre à cancer, possède lui aussi, au parlement, ses zélateurs, bien qu’un peu moins nombreux que ceux qui oeuvrent en faveur du delirium et de la cirrhose.

La chasse, loisir de mort, pratiquée par une minorité rétrograde, ridiculise les parlementaires qui délirent, dès qu’ils débattent de l’art de massacrer la faune, se livrant à des surenchères pitoyables en faveur de tous les braconnages.

L’agrochimie, l’élevage, l’industrie, les banques achètent de l’influence en harcelant les députés et sénateurs via leur argument massue : l’argent.

Car, un lobby, loin de participer au jeu démocratique, de représenter légitimement des intérêts généraux et civiques, tire sa raison d’être et sa puissance de la fortune de ses commettants.

A la différence des partis, des associations, des syndicats, les lobbies vicient l’Etat. Ils sont à la démocratie ce que le proxénétisme est à l’amour.

Les lobbies putréfient la démocratie, l’altèrent, corrompant littéralement les élus en leur offrant, outre diverses autres choses, des textes prémâchés qu’ils sont priés de soumettre au vote des assemblées.

Honte à ces politiciens sans conscience qui se laissent manipuler par des corporatismes nuisibles au bien public, à la santé, à la protection de la nature, au respect des animaux, tous intérêts qui n’achètent pas, mais qui crient les injustices, les malfaisances, les cruautés du temps.

Le 2 juin dernier, le président de la république reçut, pour un dîner d’apparat, à l’ELYSEE le couple royal Espagnol.

Parmi les nombreux convives, le chef de l’Etat crut devoir inviter deux tortionnaires de taureaux et le directeur des arènes de NÎMES.

Rapprocher l’Espagne d’un spectacle d’essence fasciste, d’une torture, aurait pu être considéré comme injurieux pour les hôtes de l’ELYSEE.

Ce geste n’affecte que le président de la république qui montre son mépris pour la compassion, son hermétisme à une éthique du respect du vivant, son ignorance du caractère sensible de l’animal, le vernis bien mince de sa « culture de gauche ».

Dans le même temps, la ministre dite de l’écologie, numéro trois du gouvernement, s’incline devant les dirigeants de la chasse Française qu’elle reçoit complaisamment, alors qu’elle ne daigne pas rencontrer les protecteurs de la nature et des animaux.

Le gouvernement perdure à classer « nuisibles » des espèces qui ne le sont que dans l’obscurantisme des chasseurs et cède au lobby agrocynégétique en autorisant les tirs de loups.

Quant aux aspirations majoritaires des Français à une meilleure préservation de la faune, à davantage de considération pour la souffrance des animaux, elles sont bafouées par ces politiciens, jouets des ennemis de la terre.

La presse égratigne, ces jours-ci, le premier ministre dont elle préparait la satellisation en vue d’une prochaine pseudo-alternance.

Il lui est fait grief d’avoir utilisé un avion gouvernemental pour se rendre de POITIERS à BERLIN, pour s’afficher dans les tribunes d’un match de foot, avec deux de ses enfants, pour un coût de quatorze mille Euros.

On entend de nobles couplets sur la probité des élus Scandinaves, la rigueur exemplaire des dirigeants des pays du Nord de l’Europe qui refusent tout cadeau, y compris de simples boîtes de chocolats des citoyens.

On apprend que la France est 26ème du palmarès des pays vertueux, donc un bien médiocre classement.

Bien sûr, le premier ministre a commis un faux pas au regard de sa carrière programmée par les oligarques, en seconde ligne, en réserve du libéralisme, après un nouveau petit tour programmé, par les mêmes oligarques, du leader de la droite de l’argent, en attente frénétique de réélection en 2017.

Car, ce sont les oligarques et non le peuple qui désignent les dirigeants.

Comment ?

En façonnant l’opinion, en parlant des uns et en censurant les autres et ce de manière parfaitement maîtrisée, selon les canons de la publicité, cet art de la manipulation mentale.

L’homme le plus riche de France, ami intime du leader de la droite de l’argent, est en passe d’acquérir le quotidien le PARISIEN.

Banal, puisque la plupart des journaux et les chaînes de télévision appartiennent aux oligarques et pas uniquement en Russie de POUTINE !

L’affaire de l’avion footballistique ne saurait devenir un dérapage irréparable. Dans deux mois ce sera oublié.

En revanche, les oligarques ne purent pas empêcher la chute de la maison DSK, en 2011 !

Mais, à propos, l’actuel premier ministre et l’ancien directeur du FMI partagent la même infamie : ils se délectent de voir torturer les taureaux et cela est plus grave que toutes leurs petites turpitudes.

Les Français n’aiment pas la corrida.

Néanmoins, mal informés, ils éprouvent de regrettables séductions pour des hommes qui ne peuvent pas être bons.

Tout se tient.

Comment, un individu qui se réjouit d’une agonie, qui frémit d’aise devant le sang qui coule des plaies, pourrait-il ne pas être arrogant, brutal, agressif, sans doute carrément sadique.

Confier le pouvoir à des amateurs de torture, des agressifs, des hermétiques à l’empathie constitue une faute morale.

Avant d’opter, aux élections, regardez d’abord la position des candidats par rapport au vivant.

Ce critère est fort discriminant et en dit beaucoup sur les qualités d’un individu.

Ceux qui gouvernent présentement, en flattant la tauromachie et la chasse, en s’abreuvant aux lobbies délétères montrent ce qu’ils ne sont pas : des humains de mieux, des hommes d’Etat tournés vers les sommets.


Gérard CHAROLLOIS


Commentaires  
# Patrick Zbinden 15-06-2015 18:31
Oui ils sont sans conscience, les pires sont au pouvoir (et ça ne date pas d'aujourd'hui !) et dans l'indifférence générale les massacres continuent, comme celui des bouquetins du Bargy:
http://lebruitduvent.overblog.com

Pourquoi aucune association ne porte-t-elle plainte, puisqu'ils sont officiellement protégés ?
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# Gérard Charollois 20-06-2015 21:07
Vous avez raison de souligner que le bouquetin est une espèce protégée dont la destruction constitue un délit correctionnel.
Le problème est qu’il existe une possibilité de dérogation par l’administration. Les éleveurs accusent les bouquetins de contaminer leurs troupeaux. Ils seraient atteints de brucellose. Alors, au nom de l’intérêt sanitaire, on tue.
En France, on tue aisément pour toutes sortes de mauvaises raisons. En fait, les maladies proviennent des élevages et non de la faune sauvage victime de contamination du fait des troupeaux.
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