Quand l’humain s’abaisse au-dessous de la condition animale.

Les données de la science contemporaine, le trop lent raffinement des mœurs, les progrès de l’éducation déterminent une approche nouvelle des animaux considérés comme des êtres sensibles.
Même des politiciens ringards et méprisants pour un peuple qu’ils confondent souvent avec la lie, adoptent des lois reconnaissant ce caractère sensible, simple évidence.
Mais, cela n’empêche, ni les élevages concentrationnaires soumettant les animaux à des conditions de vie contraires à leurs exigences biologiques et éthologiques, ni l’expérimentation scientifique qui doit tant de découvertes aux supplices d’animaux rangés au niveau de « matériel expérimental », recherche désormais en mesure de se passer de manipulations douloureuses et létales.
Par cupidité ou pour assouvir son besoin d’élucidation du monde, l’humain nie encore le fait que tout animal participe de cette vaste unité du vivant appelant une solidarité fraternelle.
Gagner de l’argent au détriment de la vie et au prix de la souffrance d’êtres sensibles ou vaincre des pathologies en sacrifiant nos infortunés compagnons de planète ne justifient nullement notre mépris de leur agonie.
Mais, une étape supplémentaire dans l’abjection est franchie lorsque s’abaissant au-dessous de sa condition, l’humain maltraite, tue, tourmente un être sensible sans autre but que son plaisir, pour jouir de la souffrance qu’il inflige, pour s’amuser de la mort dont il fait un loisir ou un spectacle.
Ici, plus d’alibis économiques, sociaux ou de conquêtes du savoir .
L’humain se montre dans ce qu’il y a de pire : sa cruauté sans limite qu’il exerce gratuitement sur la bête, en attendant de pouvoir l’appliquer à d’autres hommes qu’ils qualifiera d’ennemis.
La chasse et la tauromachie sont, en ce pays, des tares révélant que le processus d’hominisation n’est pas parachevé.
Bien sûr, les thuriféraires de la mort abritent derrière le paravent des impostures leurs crimes hideux.
La chasse « régule le redoutable et proliférant sanglier ».
En fait, après extermination de la petite faune, le chasseur élève des sangliers en milieu ouvert pour assouvir sa pulsion de tuer. Le cochonglier n’épuise pas son goût de la prédation. Le chasseur massacre le canard, le faisan d’élevage, la grive migratrice, et même le tétras, la bécasse, le merle noir, le chamois et ainsi 90 espèces animales.
Or, l’animal chassé est bien souvent cruellement blessé et souffre avant de devenir cadavre.
La torture tauromachique inflige à un herbivore d’horribles blessures, conçues pour occasionner le maximum de douleurs. Muscles déchirés, os brisés, poumons perforés, pointes métalliques enfoncées dans le dos et le cou du taureau accompagnent son supplice d’une vingtaine de minutes avant que surviennent la délivrance du néant.
Qu’ils sont pitoyables ces littérateurs creux et  snobinards lorsqu’ils dissertent sur le sens du combat de la civilisation avec la sauvagerie, sur la prévalence de l’homme qui triomphe de la bête et côtoie l’idée de la mort inéluctable et magnifiée.
Une corrida ne sera jamais, par-delà la fumée de leur phraséologie grotesque, qu’une séance de torture pour foule malsaine, brutale, sanguinaire et bien inquiétante.
La chasse, rituel guerrier, selon les propos des nostalgiques du fascisme, et la torture tauromachique, exaltation de « viva la muerte », cri franquiste, dégradent l’humain tout autant qu’elles tourmentent l’animal.
Il existe bien des animaux prédateurs parce que carnivores, condamnés à consommer d’autres animaux.
Mais aucun animal ne fera de la souffrance qu’il provoque une source de jouissance.
Chasse, tauromachie et autres jeux thanatophiles jettent sur notre espèce une ombre bien noire.
Malgré ses performances cognitives tellement supérieures à celles des autres espèces, l’humain reste l’animal pervers par excellence.
Nos semblables comprendront-ils bientôt qu’en torturant, maltraitant, tuant, insultant la vie, ils s’abaissent bien au-dessous de la condition animale ?
Ce sujet de réflexions est tabou dans les médias sous contrôle.
« Il y a tellement de grands problèmes et de misères humaines que le sort des bêtes ne saurait intéresser sérieusement » !
Ces médias entretiennent un obscurantisme nocif en refusant d’admettre cette évidence tenant  à une communauté de destins.
La société de Marché inflige à l’humain ce qu’elle prodigue à l’animal à des degrés et sous des formes différentes, mais dans une identité de nature.
La société de Marché, fondamentalement thanatophile, se fonde sur la domination, la concurrence, la compétition, en un mot l’écrasement de l’autre et l’anéantissement de la nature.
Opposer le sort des animaux et celui des humains n’est qu’une ruse des exploiteurs que nous devons démasquer.

Gérard CHAROLLOIS


Commentaires  
# GERIN Fernande 07-12-2014 10:08
Bonjour, comme tout cela est dit et senti, mais que faudra-t-il faire à ces assassins
fiers de l'être, pour qu'ils changent leur façon de penser et d'agir ? Les lois suffiront-elles à faire cesser ces massacres et tortures en tous genres ? Encore faudrait-il qu'il y aie des contrôles mais tout peu se faire "en douce" comme cela se fait déjà pour les "apprentis" toreros ? Pourtant çà bouge,
de + en + de manifestations (je salue le courage des participants qui se font agresser par la police) des tracts et quelques informations télé. La cruauté est partout, sur terre, en mer, en l'air et sous terre ... par les prétentions des participants et la bêtise des parents ...
Comment peut-on être content des journées passées à tuer et dont les victimes ne sont très souvent pas consommées, c'est juste pour un tableau ... c'est l'horreur. Voir nos dirigeants qui se font remarquer en assistant à ces spectacles. Heureusement vous êtes là les défenseurs de ces êtres qui ne peuvent pas se défendre. Courage ne baissez pas les bras même si je ne peux plus participer je suis avec vous.
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# Patrick Zbinden 07-12-2014 20:12
Parmi tous les crimes abominables commis par l'homme contre les autres créatures le pire est sans doute l'expérimentation animale.
Il n'est évidemment pas question d'excuser la tauromachie qui est une barbarie à combattre, mais l'horreur absolue se trouve dans les labos où les animaux vivent l'enfer et dont les souffrances indicibles peuvent s'étaler sur des semaines, des mois, voire des années avant que la mort ne vienne les délivrer.
Les bourreaux en blouse blanche qu'on appelle chercheurs sont la lie de l'humanité, ce qu'ils font à des créatures innocentes dépasse l'imagination et les pires cauchemars.
Contaminations, sectionnement de la moelle épinière, amputations diverses, ingestions de produits toxiques, lésions du système nerveux, sans compter les manipulations génétiques etc etc
Maintenant les chercheurs font naitre des chiots aveugles ou myopathes !

Même si c'était utile (ce qui est d'ailleurs contesté par nombre de scientifiques comme par exemple Claude Reiss parmi bien d'autres qui estiment que les découvertes ont été faites malgré la vivisection et non grâce à elle) cela resterait tout autant inacceptable, le remède étant infiniment pire que le mal.

L'argument-souvent entendu-que l'homme est dans la logique prédateur-proie n'est évidemment pas valable, puisque la légitimité de la prédation s'inscrit dans la régulation et le maintien des équilibres entre les espèces, donc aucun rapport avec les labos.

Actuellement la propagande éhontée pour le téléthon est scandaleuse, le bourrage de crâne médiatique doit être dénoncé, il ne faut jamais donner à la recherche médicale tant qu'elle utilisera des animaux car cela revient à approuver et encourager les tortionnaires en blouse blanche.
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