Assez d’élucubrations.

Dans une société libre, démocratique, de  raison, la vie privée est totalement opaque et la vie publique totalement transparente.
Les mœurs, les convictions, les modes de vie, les orientations sexuelles, la santé relèvent, d’une part, du secret de  la vie privée, d’autre part, d’une absolue et imprescriptible liberté.
Nul ne saurait imposer à autrui ses goûts, ses choix, ses options morales et affectives.
Les tenants du sinistre ordre moral,  les victimes de doctrines anhédonistes qui névrosèrent le monde s’obnubilent sur la vie privée d’autrui, voulant contraindre l’ensemble des personnes à leurs propres frustrations.
Le chef de l’état Français connaît, présentement, les  curiosités malsaines des obsédés des fausses vertus.
L’affaire serait dérisoire, subalterne, réservée à la presse de caniveau, si elle ne révélait ce que cette société comporte encore d’archaïsmes.
Si certains entendent régir la vie des autres, s’opposer au mariage de ceux qui veulent vivre autrement qu’eux, réjouissons nous de penser qu’il ne s’agit que de survivances minoritaires de vieilles idéologies névrosantes et  liberticides.
S’il convient de réserver à la vie privée le secret et la liberté auxquels chacun a droit, il y a lieu, en revanche, de maintenir public l’intérêt général et ne pas sacrifier aux appétits individuels la nature et les êtres vivants.
Or, la nature et les êtres vivants sont les oubliés du discours ambiant assourdissant.
Des dogmes ressassés, des erreurs présentées par les gouvernants, les experts, les commentateurs comme des évidences sans alternative perdurent à saccager l’essentiel : le vivant.
Pour les imposteurs, il faut croître, produire, déréglementer, sacrifier tout pour les profits d’une économie déprédatrice.
C’est, disent les petits GOEBBELS de la propagande officielle mondialisée, l’unique voie, la seule solution pour créer des emplois et rendre prospères les peuples de la terre.
D’ailleurs, d’après ces nouveaux totalitaires du « libéralisme économique », vous n’avez plus de choix, plus d’autres solutions et vous êtes sortis de l’Histoire, sommés d’acquiescer au système indépassable, impérieux comme aucun ne le fut précédemment : « l’entreprise privée, voilà votre horizon définitif ».
Les gouvernants, d’ici et d’ailleurs, annoncent, à chaque instant, qu’ils  octroient des milliards d’Euros ou de dollars aux entreprises pour qu’elles procurent du travail.
Quant à la protection de la nature, le sujet est ignoré des officiels et des médias.
Quant à la condition des êtres vivants, animaux et humains, elle ne saurait primer sur le culte de l’entreprise privée qui doit s’épanouir sans entrave, c’est-à-dire en exploitant au maximum, avec le moins possible de normes « boulets administratifs attachés aux pieds légers » des entrepreneurs.
Qu’auraient fait les Etats avec tous ces milliards ?
Pourquoi le lobby autoroutier Français, par exemple, reçoit-il en cadeau deux milliards d’euros de bénéfice par an ?
Combien d’emplois publics dans la santé, la préservation de la nature, les aides à la personne et tous les services publics aurait-on pu créer avec ces flux financiers absorbés par quelques oligarques ?
Quand aurons-nous une société faisant primer « l’être » sur « l’avoir » ?
Ma critique du capitalisme globalisé repose sur d’autres fondements que les condamnations du marxisme qui voyait dans l’économie une infrastructure dont dépendait tout le reste.
Je formule les griefs suivants :
Une société privatisée, une culture du Marché roi impliquent des maux corrélatifs, à savoir, rentabilité, exploitation maximale, quête du profit insatiable, esprit de compétition et de lucre, marchandisation de tout dès lors que les ressources naturelles, les sites, les êtres vivants deviennent simples facteurs de production spéculative.
Ainsi, pour l’esprit « d’entreprise », il faut des OGM, des pesticides, des gaz de schistes, des infrastructures infinies, sans examiner le bon ou le mauvais résultant des innovations.
Les gaz de schistes, les OGM, les pesticides, rapportent procurent de l’énergie, dynamisent l’économie et ces considérations valent seules dans une société de Marché.
En cela, l’économie privatisée totalitaire est radicalement incompatible avec l’écologie qu’elle soit éthique, fondamentale ou opportuniste.
Le Marché veut faire de l’argent sans aucun souci du coût écologique et humain.
Alors, le Marché forera des puits de pétrole partout sur la planète, extraira des minerais en zones sensibles, pillera les forêts équatoriales, réduira les animaux d’élevage à des fournisseurs de viande, anéantira la biodiversité perçue comme une entrave  au productivisme.
Petite suggestion au président puisqu’en ce pays la politique demeure une affaire éminemment monarchique :
Vous cherchez à faire des économies au détriment des populations et au profit des entrepreneurs.
Supprimez les incitations financières au natalisme.
La surpopulation, ce n’est pas pour demain, c’est déjà un fait d’aujourd’hui, un fléau, et nous aspirons à des humains moins nombreux  et plus heureux, des humains qui n’auraient pas à vivre dans un environnement artificialisé, concentrationnaire, pollué, dans un enfer exempt de toute biodiversité.
Des humains moins nombreux mais nullement ascétiques, nullement condamnés à l’austérité, à une usure prématurée.
Les aspirations individuelles au bonheur, à la santé et à la  longévité sont plus que légitimes.
C’est par la réduction des naissances qu’il faut limiter la cancérisation de la terre par une espèce à la cupidité insatiable.
Puisque vous offrez, Monsieur le président, l’exonération des cotisations familiales aux électeurs qui ne votèrent pas pour vous, faites de la politique familiale une politique de redistribution et non une prime à l’enfant qui vaut mieux que cela.

Gérard CHAROLLOIS


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