Les semeurs de mort gangrènent la société contemporaine.

L’assemblée nationale édicte un code des lobbyistes permettant de mieux les identifier et rendre leur présence moins occulte, dans les couloirs du parlement, qu’ils arpentent à longueur de journée, pour harceler les élus au profit de leurs commettants.
La France n’échappe pas à cette corruption de la démocratie qui sévit aux USA, à BRUXELLES et auprès de la plupart des parlements.
Le terme anglo-saxon pourrait se traduire en langue latine par MAFIA car l’influence sournoise, les jeux d’intérêts sordides, les marchandages inavouables constituent le lot de tous les lobbies de la planète.
Les défenseurs du système mentent au citoyen innocent en énonçant : « Les lobbies participent au fonctionnement démocratique en représentant, auprès des pouvoirs politiques, de légitimes intérêts ».
Il n’en est rien.
A la différence des partis politiques qui concourent à l’expression des convictions et à la promotion des carrières, des syndicats qui militent en faveur des salariés, des associations qui irriguent le corps social, un  lobby n’est que le chancre d’intérêts catégoriels opposés à l’intérêt général. Il se  structure uniquement sur des bases financières.
Ici et ailleurs, vous ne verrez jamais le lobby des sans-abris, des chômeurs, des travailleurs précaires, des veuves impécunieuses, des patients, des enfants maltraités, des loups et des ours pyrénéens, ni même des agents de la fonction publique.
En revanche, les firmes, les banques, les assurances et surtout les semeurs d’addictions et de mort que sont les filières de l’alcool, du tabac, des armes, de la chasse sévissent dans les coulisses du pouvoir.
Pour constituer un lobby, il faut et il suffit d’investir de l’argent, beaucoup d’argent, pour recruter quelques salariés ayant pour mission de monter des dossiers et de démarcher les hauts fonctionnaires, les ministres, les députés et les sénateurs.
Ces officines fournissent à la presse des communiqués publiés sans le moindre esprit critique.
Avocats des pires causes, les lobbyistes font de l’influence obscure  sur le législateur et sur le pourvoyeur de deniers de l’Etat, leur métier.
Qu’importe la valeur des intérêts représentés, ni le nombre des femmes et des hommes bénéficiaires du lobby !
Qu’importe également la nocivité des mesures sollicitées attentatoires à la santé publique, à  la sécurité des personnes, au sort des animaux et de la biodiversité !
Le lobbyiste sert celui qui le paie.
Le poids des lobbies explique le décalage si fréquent entre la volonté démocratique du pays et la réglementation adoptée par le pouvoir politique.
Illustrant avec éclat ce décalage, un sondage IFOP, réalisé en ce mois d’octobre à la demande d’associations protectionnistes (ONE VOICE et ASPAS) révèle que 80% des Français souhaitent une totale protection des espèces comme le loup.
Piteusement, le gouvernement permit, avant annulation momentanée par un tribunal administratif, des battues aux loups dans les ALPES MARITIMES, battues exigées par une poignée  d’esprits  moyennageux, minoritaires, structurés en lobbies thanatophiles.
Bafouant les aspirations des citoyens, les autorités obtempèrent aux injonctions des lobbies.
Elles le font souvent au détriment de l’intérêt général et au profit des marchands de boissons alcoolisées, des cigarettiers et des pervers qui ne peuvent se passer de leurs armes à feu.
Tant pis pour les malheureux malades addictifs aux drogues estampillées « nationales » et pour les innombrables victimes des fusils qu’il conviendrait de faire disparaître.
Ce n’est point, pour la santé de la démocratie, un code du lobbying que devait adopter l’assemblée nationale, mais la pénalisation de cette activité nuisible.
L’argent qui corrompt tout ne devrait plus pervertir un législateur présumé être le « représentant » du peuple.
N’est-il pas absurde d’admettre que des corporatismes paient des « représentants », pour intoxiquer les représentants élus ?
Ce qui est en cause n’est nullement l’existence de corps intermédiaires dans la société.
Ces corps sont nécessaires.
La médiocrité des temps fait que les partis politiques, simples fusées porteuses de petites ambitions de bien petites gens, n’offrent plus l’immense intérêt moral qu’il y a à s’engager au service d’ardentes convictions.
Les inévitables imperfections, trop humaines, des mouvements associatifs peuvent user les volontés  militantes.
Néanmoins, partis politiques et associations sont les organes vitaux de la société.
Toute personne responsable jouit du droit et supporte le devoir de les vivifier.
Le lobbying, étranger à ces organes de participation, n’a rien à voir avec une vie démocratique.
C’est le triomphe de la ploutocratie mafieuse qui putréfie l’Etat.

Gérard CHAROLLOIS


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