De la mort des idéologies à celle des idées.

Tout observateur remarque les transformations de la société, des moeurs, des pensées, qu’appellent les mutations technologiques qui s’accélèrent.
La rapidité de ces changements empêchent d’en apprécier les conséquences.
Avec l’informatique à la portée de tous, internet, la téléphonie sans fil, la géolocalisation et demain les imprimantes 3D, le décodage du génome, c’est un monde nouveau qui émerge et qu’il ne tient qu’aux hommes de rendre meilleur que l’ancien.
Tout ceci se produit dans l’espace d’une génération.
Mais, ce ne sont pas que les conditions matérielles de la vie humaine qui ont changé en une quarantaine d’années.
C’était hier et pourtant cela paraît déjà si lointain.
Des intellectuels mouraient et incitaient au meurtre pour des idées.
De Robert BRASILLAC  OU DRIEUX-LAROCHELLE, fascistes, à SARTRE, marxiste soviétophile, des penseurs abdiquaient leur esprit critique pour entrer en religion et s’obnubiler pour un parti et une doctrine auxquels ils sacrifièrent leur intelligence et, pour les premiers nommés, leurs vies.
Des millions d’hommes en firent autant marchant au sacrifice suprême ou commettant des crimes absolus pour des pensées closes, révélées, figées, indépassables, pour la « Vérité ».
Les camps, les goulags, les guerres, les grands procès politiques, les ostracismes, les purges des moins purs, les mensonges opportuns au nom de la finalité qui autorisait tous les moyens y compris les pires, apparurent dans leurs aberrations, lorsque les fumées de « l’opium des intellectuels » se dissipèrent.
Le 20ème siècle fut celui des idéologies, en Occident, les religions monothéistes devenues, ici, froides comme des volcans d’AUVERGNE, ne suscitant plus les passions ardentes et meurtrières de leurs commencements.
Avec l’effondrement du bloc soviétique, ceux qui avaient mis dans « l’émergence d’un homme nouveau » leurs espoirs durent déchanter.
Nous vivons le temps du désenchantement du monde.
Pour avoir vécu, à l’université, l’ère de l’emprise marxiste orthodoxe sans jamais y succomber, je devrais me réjouir de la mort du dogmatisme, de la faillite des clercs qui leur fit taire les crimes d’un camp pour amplifier ceux de l’autre.
La mort des idéologies fermées, révélées, indépassables serait une bonne chose, si elle ne s’accompagnait pas de la mort des idées et si un relativisme de « beaufs » ne se substituait pas à l’adhésion inconditionnelle du militant de naguère.
Désormais, la politique confine au concours de mode, de style, d’apparence.
Le citoyen, quand il n’oublie pas de l’être, se détermine en fonction de critères débiles tels que la cravate, la prestance, l’art de monter à la tribune, les coups de mentons du candidat face à la pédophilie et aux méchants voyous, glissant sans que nul ne s’en offusque du nécessaire « ordre public », à l’abject « ordre moral ».
Ainsi, aujourd’hui comme hier, la sottise mène le monde !
Elle a changé de nature.
Malheur à celui qui ose émettre une opinion quelconque.
Il trouble le super-marché qu’est devenu la société contemporaine.
Si vous exposez, comme je le fais, que chasse et corrida sont des manifestations de l’instinct de mort, vous risquez de peiner ceux qui s’y adonnent et dont il conviendrait surtout de ne pas perturber la quiétude .
Si vous remettez en cause la croissance démographique, le développement infini dans un monde fini, le conditionnement des foules par les forces d’argent, vous devenez suspects de déviance incongrue.
Condamner un loisir, une pratique, une exploitation, une idée, vous range parmi les « extrémistes » importuns.
Pour les adeptes de la mort de la pensée, il convient de se taire et de consommer.
Ils célèbrent volontiers la liberté, mais préfèrent que le sujet du Marché n’en use pas.
Sous le masque de la « tolérance », de la « modération », les Consommateurs relativisent tout afin de ne pas réveiller les consciences assoupies.
Alors, si c’est être « extrémiste » que de dénoncer thanatos, soyons fiers de l’être.
Pour nous, la mort des idéologies n’implique pas celle des idées.

Gérard CHAROLLOIS


Commentaires  
# Antonpew 15-10-2013 11:35
La France,mon pays,?depuis quelque temps je ne le reconnais plus ce pays!je ne m'y sens plus fiere d'être française!Ce pays ne se fait plus respecter!son mode de vie disparait au profit de moeurs venues d'ailleurs et qui nous sont imposées!Nous retournons en arrière concernant nos acquis .Pauvres animaux,pauvre de nous!cette société basée sur l'argent,le profit , le paraitre artificiel qui occulte les vraies valeurs,court à sa perte.
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# Wolfgang 06-03-2014 16:31
Salut formidable publication ..

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