Les écologies.

Le 18’ME siècle fut le temps des Lumières dont l’aboutissement heureux fut la Révolution Française, la déclaration des droits de l’homme, la répudiation de l’obscurantisme religieux et de l’absolutisme royal.
VOLTAIRE, MONTESQUIEU, ROUSSEAU, DIDEROT, D’ALEMBERT, HELVETIUS, CONDORCET ne s’aimaient pas tous et ne partageaient pas les mêmes passions, le même style, les mêmes obsessions, mais tous contribuèrent à l’émergence d’une idéologie novatrice qui triompha en Occident, d’abord, puis un peu partout.


Le 19’me siècle fut celui des socialismes. PROUDHON, MARX, ENGELS, BAKOUNINE, JAURES et consorts ne constituèrent pas toujours une joyeuse amicale révolutionnaire.
Nombre de divergences, de petites haines recuites émaillèrent leurs échanges et affrontements.

Ils enfantèrent, néanmoins, pour le meilleur, une sociale-démocratie nordique, stade supérieur de la démocratie authentique, pour le pire, des totalitarismes asiatiques pourvoyeurs de goulags et d’assassinats « judiciaires ».


Notre temps produit la pensée écologiste.
Comment s’étonner d’un foisonnement et de différences légitimes dans les approches de la rupture nécessaire qu’appelle le dépassement de l’ère industrielle.

Notre écologie biocentriste est différente de celle que l’humain seul préoccupe.
Face à tout choix, tout débat, tout défi éthique ou technologique, nous intégrons la place du vivant dans sa globalité et son unité.

La nature nous habite.
Cette racine morale distincte de celle des écologistes anthropocentristes implique des options concrètes parfois opposées aux leurs.

J’aborderai ici, à titre d’illustrations, la question des énergies dites renouvelables.

Les affairistes ne reculent devant aucune mystification pour faire de l’argent.
Le vert, le durable, l’environnement, la haute qualité écologique font vendre et les entreprises privées qui n’ont pour finalité ni richesse, ni emploi, mais des profits, épousent les modes successives.

Les lobbies veillent à récupérer le sentiment vaguement environnementaliste des contemporains.

Les agro-productivistes ont tenté de populariser les pseudo-biocarburants, destinés à remplacer le pétrole, dans leur propagande intéressée.
Problème : Il faudrait plusieurs fois la superficie de la France pour produire assez d’huiles végétales pour alimenter les moteurs à explosions.
Et puis, pour produire les agrocarburants, il faut force engrais, pesticides, défrichements, reculs de la forêt et des espaces naturels et il faut de la mécanisation consommatrice d’énergie.
Enfin, le crime contre nature se révèle avec éclat dans des pays comme le Brésil qui sacrifie l’Amazonie pour des champs à huiles de moteurs.

La supercherie est désormais connue d’un grand public.

Alors, voici les autres renouvelables que sont l’éolien et le photovoltaïque.

Au départ, tout est merveilleux.
Mieux vaut capturer le vent que de créer des centrales nucléaires potentiellement dangereuses et génitrices de déchets radioactifs de vie longue et des centrales thermiques utilisant une source non pérenne d’hydrocarburants.

Mieux vaut le vent dans des pales que des centrales thermiques nécessitant l’extraction et le transport de pétrole ou de gaz.
Certes, mais réfléchissons un instant.

L’éolien complèterait les autres formes de production d’électricité sans pouvoir se substituer totalement, soit au nucléaire, soit au thermique.
Il fournira 5%, au mieux 20%, des besoins énergétiques, ajoutant une nuisance fondamentale aux autres, à savoir
La mort d’oiseaux et de chauves souris aspirés par la rotation des pales géantes.

Bien sûr, les anthropocentristes n’ont rien à faire des oiseaux et des chauves souris.
Au besoin qu’ils disparaissent tous !

Or, ces êtres vivants n’utilisent pas l’énergie électrique. Doivent-ils subir les risques de sa production ?

Quant au photovoltaïque, il est parfaitement louable sur les toits mais devient source de destruction de la nature lorsque des « exploitants agricoles » préfèrent transformer les prairies en fermes photovoltaïques !

L’esprit de lucre frappe toujours, nous le savons bien.
Si un mode de production d’énergie pouvait se substituer à un autre, il serait permis de peser les inconvénients et avantages respectifs, mais dès lors qu’on ajoute une nuisance à une autre, il faut refuser la manœuvre de ceux qui sont derrière les tiroirs caisses de ces vertueuses innovations .

Est-ce à dire qu’il ne faut rien faire ?
Je préconiserai, d’une part, d’économiser l’énergie car la meilleure est celle que l’on ne consomme pas.
Pourquoi éclairer les autoroutes, alors que ce gaspillage n’améliore nullement la sécurité routière ?
Pourquoi multiplier et intensifier sans cesse l’éclairage public ?

D’autre part, il faut solliciter la science pour qu’elle fournisse aux humains l’énergie dont ils ont besoin, mais en prenant en considération l’absolu respect que l’on doit à la biodiversité.

Pour nous, contre le conformisme ambiant, le formatage bêlant, ce sera ici aussi : la nature d’abord.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS


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