« Trompettes de la renommée, vous êtes bien mal embouchées ». Georges BRASSENS

Le 13 octobre dernier à PARIS, deux mille militants marchaient contre la chasse.
Aucun écho dans les médias officiels et formatés, le sujet n’intéresse pas les journalistes conditionnés.
S’il advient que des manifestants brandissent des pancartes sollicitant le rétablissement de l’ISF et la suppression de la majoration de la CSG ou si des graffitis dénoncent la lutte des classes à rebours que les Thatchériens infligent aux citoyens, le silence et pire le discrédit seront observés par les canaux d’informations propriétés des oligarques.
En revanche, si deux abrutis peignent des symboles nazis, ils sont assurés que leurs « œuvres » auront les honneurs de tous les médias, occuperont les journaux télévisés et susciteront des réactions indignées de la classe politique et ce, même si nos abrutis ne sont nullement nazis mais tout simplement soucieux de faire du bruit qui devient du vacarme.
Alors, au lieu d’entendre la colère et les aspirations du peuple, les bouches d’or des télévisions et des journaux disserteront comme si les gilets jaunes et autres contestataires étaient des émules d’Edouard DRUMON et des lecteurs assidus de sa « Libre Parole », parution de la fin du 19ème siècle.
La ficelle est énorme, mais l’affaire fonctionne admirablement. Oubliés l’ISF, la CSG, la chasse à courre, mais nos vertueux médias pourfendent des fantômes en se gardant bien, d’ailleurs, d’évoquer les véritables néofascismes d’aujourd’hui qui n’ont rien à voir avec ceux des siècles passés.
Aujourd’hui, la liberté, les droits humains, le respect de tout individu, l’égalité homme/femme sont menacés par des religions totalitaires qui enferment certains de leurs adeptes dans des communautarismes haineux, des identités meurtrières.
Je considère ces débats comme relevant d’un obscurantisme désolant.
Qu’avons-nous à nous soucier de telle ou telle origine d’un être vivant ?
Tout être vivant mérite respect lorsqu’il n’est bien sûr pas pathogène comme peuvent l’être certaines bactéries.
Les abrutis qui dessinent des croix gammées ne sont peut-être pas des idéologues, émules de ROSEMBERG.
Ils savourent probablement le tohubohu provoqué par leur stupidité sans mesurer combien ils servent le « parti de l’ordre » et polluent l’affrontement idéologique contemporain entre les dévots du Marché et ceux qui proposent une autre société.
Quant aux journalistes, doivent-ils censurer les signes antisémites pour ne pas leur donner un écho excessif ?
Non, car la censure n’est que la marque du mépris du peuple.
Il faut parler des agressions verbales ou graphiques, mais il faut aussi ne pas taire tout le reste.
Tiens, je leur suggère de débattre des mesures antisociales systématiquement adoptées par l’actuel pouvoir et de la violence des chasseurs.
Comme il est confortable, pour le pouvoir et ses médias, de distiller dans l’opinion que les contestataires sont des « ultras » hideux, voués à l’ostracisme, à la censure, à la vindicte.
Et ça marche !

Gérard CHAROLLOIS

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