La guerre des sexes n’aura pas lieu

Si les femmes et les hommes n’étaient pas programmés pour s’entendre, se rapprocher, se comprendre et s’aimer, nous ne serions pas là.
Avec l’individualisme farouche, l’atomisation de la société, l’éclatement des vieilles appartenances, d’étranges oppositions fleurissent dans l’éphémère des emballements médiatiques et des réseaux internet.
L’heure est au scandale mondain sexuel avec, pour cibles de choix, les présidents, les ministres, acteurs, producteurs et autres petites célébrités du jour confrontés à de croustillantes turpitudes, parfois exhumées de quelques décennies.
Pour comprendre cette écume des jours et savoir ce qu’elle nous dit de notre temps, analysons le défi.
Trois questions sous-jacentes alimentent ces polémiques sexistes et d’alcôves.
1 - l’égalité des humains en droit et en prérogative sans discrimination fondée sur le sexe,
2 - la violence inter-individuelle,
3 - les rapports de séduction et d’acceptation des relations intimes.
- L’égalité des humains sans discrimination fondée sur le sexe :
Il fallut attendre le XXème siècle pour que les femmes obtiennent le droit de vote et la France ne fut pas à la pointe de cette accession à la pleine citoyenneté. Dans l’ordre civil, les réformes du droit de la famille, des régimes matrimoniaux, de l’autorité parentale placent de nos jours les deux sexes sur un absolu pied d’égalité, le code civil, ne parlant plus de père et de mère, mais de parents, ni de femme et de mari, mais de conjoints. Le champ de cette égalité est désormais conquis et il faut rendre hommage aux personnes de mieux qui se sont battues pour parvenir à ce résultat parachevé.
Il convient également de se réjouir qu’en droit social et professionnel, femmes et hommes soient égaux dans le secteur public qui reste, sauf pour la secte libérale, le modèle et la norme étalon à copier pour tous. Bien sûr, à compétence égale, des injustices demeurent quant au niveau des rémunérations dans le secteur pervers du commerce, de la finance, des entreprises et des affaires.
Mais ce secteur est, par excellence, celui de l’iniquité.

- La violence inter-individuelle :
Quand un homme frappe, maltraite, voire tue sa compagne, il commet une infraction pénale et une faute contre la dignité humaine qui implique le respect d’autrui dans son intégrité, son indépendance, sa liberté.
Quand une femme maltraite ou tue son compagnon, cela n’est pas moins une infraction et une faute contre l’éthique comportementale que tout être civilisé devrait respecter.
Observons que le phénomène de la violence, toujours intolérable par principe, se manifeste davantage chez l’homme que chez la femme, sans que cela soit une excuse à l’inversion de la perversité.
Dans tout le règne animal, le mâle, soumis à ses taux de testostérone supérieurs à ceux de la femelle, se montre plus agressif, plus querelleur et notre espèce n’échappe guère à sa biologie.
Le fonctionnement hormonal et neurologique diffère avec le sexe de l’individu sans que cela ne puisse fonder une différence de traitement et de dignité dans une société évoluée, biocentrique, celle que nous préconisons et à l’avènement de laquelle nous oeuvrons.
L’éducation vise à sublimer ces pulsions dominatrices du mâle humain pour qu’il fasse de son trop plein d’énergie un bon usage.
Toute violence dirigée à l’encontre d’un être vivant est un avilissement pour celui qui la perpétue.

- Les rapports de séduction :
Parmi les promotrices des événements internet dévolus à la stigmatisation des agressions à caractère sexuel figure une femme « traumatisée » parce qu’un producteur goujat lui aurait grossièrement fait une proposition de s’occuper d’elle toute une nuit après l’avoir complimenté sur la grosseur de ses seins.
Le mauvais goût, les vulgaires manières et l’approche méprisante d’autrui méritent une réplique à la hauteur du propos, mais certainement pas un « état de stress post-traumatique ». Non, la femme n’est pas un enfant, une perpétuelle mineure, une soumise vulnérable nécessairement victime par sa nature des hommes prédateurs. Dans ce domaine aussi, la femme est égale et doit s’émanciper tant du puritanisme et des interdits que des soumissions.
Entre les individus  les relations reposent sur le libre consentement, ce qui implique que les choix ne soient pas dictés par les contraintes sociales et un assujettissement hiérarchique ou économique;
en ce sens, l'affranchissement financier, les promotions professionnelles des femmes leur offriront cette liberté et leur permettront de fuir les "délinquants relationnels" qui entendraient exploiter une domination financière ou hiérarchique.
L'égalité des prérogatives des moeurs rejoint ici celle des conditions matérielles de vie.

La femme n’est pas cette pleureuse geignarde et effarouchée que dessine un pseudo-féminisme étasunien qui recherche dans la robe des procureurs une protection que réclame sa fragilité intrinsèque.
Tant dans l’ordre social et civil, la femme, dans une société biocentrique, est égale à l’homme dans les rites de séduction et de choix de partenaires.
Prônons un féminisme mature, serein, apaisé et nullement débilitant et lamentabiliste, victimaire et content de l’être.
Camarade féministe : « Balance ton complexe » et fais l’amour, pas la guerre des sexes !


Gérard CHAROLLOIS

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