Lettre ouverte à Nicolas HULOT

Cher Monsieur,

Pour avoir regretté votre démarche de 2007, consistant à faire souscrire un pacte écologique à des femmes et hommes politiques nullement susceptibles de le respecter, pour ne pas avoir suivi la cohorte des dupes du « Grenelle de l’environnement » orchestré par le parti politique de l’argent, des affaires, de la spéculation, de la proximité avec le CPNT,
Je peux, sans être taxé de complaisance, aujourd’hui saluer et encourager votre candidature à l’élection présidentielle.


Vous serez incontestablement le candidat écologiste le mieux à même d’élever le score de notre courant de pensée, courant riche de ses nuances et différences propres à une pensée neuve, fort de cette hétérogénéité, handicapé toutefois par sa culture de coupeurs de têtes qui dépassent.


Vous serez aussi celui qui parlera le plus de l’essentiel, à savoir, de la nature, des animaux, du rapport au vivant.
Les professionnels de la politique, les présidents, ici et ailleurs, ignorent tout des sciences, de la physique du globe, de la biologie, des dynamiques de la nature, pour la plupart avocats d’affaires, c’est-à-dire bien mauvais avocats, médiocres en droit, dépourvus de vision d’ensemble des problèmes planétaires, incapables de penser les interactions entre l’humain et la biosphère.
Ces carences dans l’ordre de la connaissance jointes à un égotisme narcissique parfois pathologique expliquent que trop d’hommes politiques, addictifs aux apparences du pouvoir, sont des capitaines sans boussole et de simples agents des intérêts privés qui finançèrent leurs campagnes électorales.

Une révolution sociale s’impose pour assister les plus humbles, les plus vulnérables des humains, ceux que stigmatisent les exploiteurs sans scrupule, une révolution sociale pour échapper à la dictature du marché, au dogme de la réduction de la dépense publique épargnant ainsi de l’impôt les accapareurs, une révolution sociale pour promouvoir le bien public, les services publics et réglementer la quête insatiable et indécente du profit, révolution pour substituer une civilisation du toujours mieux à celle du toujours plus, pour que la monnaie finance le bien public et que le Marché n’impose plus ses diktats aux Etats, révolution pour que la démocratie prévale sur le pouvoir de l’argent qui actuellement gangrène le monde.

Mais cette révolution sociale nécessaire n’est pas suffisante pour constituer une pensée écologiste.

N’importe quel socialiste authentique, enfant du 19me siècle, peut inscrire ce combat dans son programme.

L’écologie apporte un supplément de sensibilité et d’intelligence en ce que la nature, la faune, la flore, tous les êtres sensibles méritent attention et soins.

Pour l’oublier dans leurs discours, trop d’écologistes déçoivent les citoyens.

Abolir la corrida, la chasse, les combats de coqs, éliminer l’élevage concentrationnaire représentent des aspirations d’une majorité de nos contemporains déçus par une classe politique ringarde flattant les lobbies et l’arriération, en imaginant, bien à tort, faire de la démagogie électoraliste.
Or, c’est l’inverse qu’il conviendrait de proposer pour recevoir le soutien et l’adhésion populaire.
Je dis que vous êtes celui qui peut porter le plus haut le score des écologiste et un adversaire politique partage mon analyse.

Je découvre, en effet, qu’un député parisien du parti réactionnaire s’en prend à votre personne, en des termes misérables, par une lettre ouverte bien mauvais pamphlet, mais susceptibles de recueillir un écho auprès des moins avertis des militants de la cause écologiste.
Au fond, ce parlementaire de droite pense, à mon instar, que vous êtes le candidat le plus dangereux pour leur camp d’ennemis de la terre.
Cela me conforte dans l’espoir que votre démarche ira à son terme, puisque ce qui est mauvais pour le parti de l’argent est bon pour l’intérêt général.
S’il advenait que vous portiez les couleurs de l’écologie politique, je vous appelle à ne pas oublier la nature.
Vous pourrez compter avec nous, dans ce combat pour une planète vivante et pour une humanité réconciliée avec la biosphère.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

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