Honte d'être Français ?

Ce pays est la lanterne rouge de l’Europe de la protection animale, de l’écologie, de la sauvegarde de la nature.
C’est le pays de la rencontre de la torture tauromachique et de la chasse à courre, de l’agriculture productiviste polluante et du népotisme mafieux entre lobbies et classe politique.
Ici, nous sommes victimes du plus grand nombre de tueurs agréés.
Ce pays, seul en Europe, autorise le tir du grand tétras et du plus grand nombre d’espèces sauvages.
Ici, des politiciens, que l’on imagineraient sortis du moyen-âge, flattent la ringardise,, votent des lois débiles pour complaire au lobby de la chasse.
Ici, les lynx, les loups, les ours, les mustélidés, les blaireaux les grands rapaces, les cormorans sont persécutés par une minorité tapageuse bénéficiant de la complicité d’unEtat partial et des forces financières marchandisant le vivant.
Ici, les ministres et les mondains s’affichent sur les gradins des arènes pour assister à la torture d’un taureau et s’en font gloire.
Ici, même les prétendus écologistes tremblent devant les lobbies de la mort et n’osent pas dénoncer l’inacceptable, c’est-à-dire la dictature de fait des groupes de pressions comblés d’argent para-public et abreuvant les médias de leurs propagandes mensongères.

L’Italie a toujours conservé plusieurs centaines de loups, l’Espagne 2000, la plupart des pays de l’Est de l’Europe sont riches de grands prédateurs mais la France, la seule France, n’écoutant qu’une poignée de braillards gavés aux subventions publiques refuse la présence de la faune.
Otages ou complices, les pouvoirs publics servent docilement les intérêts des chasseurs qui s’évertuent à découvrir des prétextes pour tuer avec bonne conscience : hier, lutte contre la rage et l’échinoccocose, aujourd’hui, contre la tuberculose bovine. Tuer pour limiter les proliférations de sangliers qui ne sont que des cochongliers, croisements de porcs domestiques plus prolifiques et de sangliers de souche. Tuer au nom de fantasmes sur les dégâts imputables aux belettes, fouines, martres, putois et renards.
Qu’importe le prétexte pourvu qu’ils aient l’ivresse de tuer.


Loin de progresser, d’élever le comportement de l’humain envers la nature et les êtres sensibles, de sauver une biodiversité menacée par les multiples agressions d’origines humaines, la France recule depuis 2002, depuis le retour de la droite au pouvoir, sur injonctions des ennemis de la terre.

Ici, les écologistes politiques semblent hermétiques à la question essentielle du rapport de l’homme aux autres animaux, ce qui prouvent qu’ils ne sont pas écologistes.

Ils occultent le débat s’affadissant dans une banale sociale-démocratie.
Ici, les associations de défense de la nature quémendent humblement un dialogue avec des adversaires idéologiques qui ne songent qu’à frapper d’ostracisme leurs antagonistes et qui entendent ne rien concéder.

Ici, les démocrates s’accommodent de la confiscation de l’Etat par divers lobbies ruralistes totalitaires, archaïques, flairant mauvais la « terre qui ne ment pas ».
Préoccupés par la chute de leurs adeptes, au-dessous du seuil symbolique d’un million, les chasseurs forcent sur la propagande, dans les écoles, aux portes des super-marchés, dans les médias idiots qui recopient leurs communiqués sans le moindre esprit critique.

Faut-il avoir honte de ce pays, cimetière des oiseaux migrateurs européens où l’on tue de jour et de nuit, par le fusil, le piège et la dague ?
Honte de l’assassinat des derniers ours et d’un gouvernement qui invoque de manière ridicule la sécheresse pour ne pas lâcher un ours femelle dans le BEARN exempt de sécheresse ?
Honte d’être les champions d’Europe du pesticide ?

Honte d’une classe politique méprisable, jouets des fusillots et de ceux qui croient que les renards sont nuisibles et que les chouettes portent malheur ?
Honte d’un peuple qui a élu des amateurs de corridas, des valets du CPNT, des contempteurs des salariés, des concepteurs de ce délit contre le bien public qu’est la Révision générale des politiques publiques ?

Sans doute, la honte d’être pris pour un électeur de ces gens-là !

Mais, Français, vous pouvez aussi être fiers de MONTAIGNE, de ROUSSEAU, de CONDORCET, de HUGO, de Louise MICHEL, de tous ces opposants à la mort loisir et à la mort spectacle.
Fiers de tous ces résistants, certes hélas, si souvent minoritaires, qui eurent le courage de refuser le conditionnement et la prudence pour combattre les Bastilles, les fascismes, les féodalités, les exploiteurs de l’arbre, l’animal et l’homme.

Vous pourriez être fiers car majoritairement vous avez cessé de tuer, mais vous devez encore attendre un peu avant de relever la tête, attendre que délaissant votre coupable indifférence, vous ayez congédié ces politiciens, fossilisés,
aux ordres des négationnistes du caractère sensible de l’animal.

Alors, par-delà les pleutres, les planqués du juste milieu, les éternels soumis avaleurs de couleuvres, les indécis qui condamnent les abus de la chasse sans oser dire qu’en notre temps et en ce pays la chasse est un abus, mobilisons-nous.

La CONVENTION VIE ET NATURE est le mouvement de ceux qui disent assez d’impostures et de forfaitures, assez de compromissions vaines.
Nous voulons des loups, des ours, des lynx, des cormorans et des belettes et nous voulons un parlement digne et responsable, une société débarrassée de ces amateurs de massacres.
Nous savons aussi que la compassion ne se divisant pas, l’amélioration de la condition animale ira de pair avec celles des humains les plus modestes,les moins voleurs du bien public.

Français, depuis deux siècles vous célébrez la grande Révolution libérale que firent vos ancêtres.
C’est bien.
Ne pensez-vous pas qu’il serait temps de remettre ça !

Urgent qu’ils s’en aillent, ces tortionnaires de bêtes et ces agents du Marché, au terme d’une Révolution démocratique, sociale et écologiste, Révolution que nous ferons malgré ceux qui sont incapables de mener les vrais combats et activent la machine à perdre.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

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