De la violence et de la corruption

Prenons de l’altitude, là où il n’y a guère d’encombrements, pour contempler la fourmilière humaine.
Aux USA avec des BUSH, criminel de guerre, des TRUMP, milliardaire caricatural, en Turquie avec un sultan médiéval, en Pologne frappée de régressions idéologiques, en Russie, en Chine, et un peu partout sur la planète, la sottise, l’obscurantisme, la brutalité des mots et des faits, le mépris du vivant et du réel mènent leur danse macabre.
En France, des bonimenteurs partent en guerre contre le chômage en imposant aux citoyens des reculs sociaux, selon la logique dogmatique économique qui prévaut depuis cinquante ans avec les résultats que l’on sait. Puis, leurs successeurs, dans quelques années, face à l’aggravation de la situation sociale, annonceront péremptoirement qu’il faut faire de nouvelles « réformes » , de nouveaux sacrifices,de nouveaux efforts pour en sortir !
Violences étatiques, corruptions « légalisées » par ceux qui les commettent et qui font les lois côtoient la violence primaire de groupes corporatistes jouissant d’une immunité de fait.
Le 25 août dernier, en ARIÈGE, quelques agrocynégétiques ennemis de la nature menaçaient de mort avec leurs fusils des gardes de l’office national de la chasse et de la faune sauvage venus constatés de prétendus dégâts imputés à des ours sur un troupeau de moutons.
Ce fait, d’une grande banalité, fait suite à d’innombrables agressions et exactions brutales conduites par les éleveurs/chasseurs, en lutte contre la faune.
Il convient de distinguer la force qui sait où elle va et cette violence qui abaisse l’homme bien au-dessous des autres animaux qui sont infiniment moins dangereux au sein de leurs espèces respectives.
Ne faudrait-il pas repenser l’éducation pour prévenir les dérives macro et micro-politiques, celles des dirigeants réactionnaires et celles des arriérés qui persécutent l’animal et massacrent la nature ?
Entre les médiocres qui laissent faire et les corrompus qui trouvent leurs comptes dans la dégradation actuelle, la société a bien du souci à se faire sur son avenir hypothéqué, non par la dette publique contractée auprès de la finance qu’il faudra bien abattre un jour, mais par la dette immense souscrite sur la biosphère.
Concrètement, il s’agirait, ici et maintenant, de permettre le retour des loups, ours et lynx.
Comment ?
En cessant de subventionner l’élevage de montagne, maintenu sous perfusion d’argent public et de substituer à ces aides publiques massives une subvention subordonnée à la présence des grands prédateurs.
Ce ne sont pas les moyens qui manquent, mais le courage.
La chasse-loisir qui endeuillait les automnes de Marguerite YOURCENAR perdure en ce pays, nonobstant l’élévation de la conscience d’une majorité de contemporains.
L’art de tuer est bien gardé par une classe politique frileuse et par un lobby dont l’unique obsession est de ne rien concéder.
Or, la chasse est une école de violence, une banalisation de l’acte de mort, un apprivoisement de cet instrument infâme qu’on appelle une arme.
Je ne suis pas de ceux qui veulent « réformer la chasse » car on ne modère pas le crime : on l’abolit.
Bien sûr, toute avancée serait bonne à accueillir : dimanches sans chasse, réduction du temps de la guerre faite à la faune, élargissement du nombre des espèces protégées.
Mais faire de la mort d’un être sensible un loisir constitue une injure dirigée contre la conscience humaine.
En démocratie, dialoguer est une vertu doublée d’une nécessité. Mais en France, dialoguer avec le monde de la chasse est une impossibilité puisque ce monde hermétique à toute évolution ne veut jamais rien concéder.
Cette évidence n’est pas admise par ceux qu’habite la pusillanimité face à un lobby.
Les lobbies chasse, agrochimique, industriel, de l’alcool, du tabac et autres nuisances corrompent les politiques à BRUXELLES, à PARIS, en régions.
La nature, la santé, la sécurité sont longtemps bafouées pour ne pas déranger les intérêts que servent ces groupes de pressions qui font le siège des ministères, des assemblées, des commissions.
Violence et corruption mènent le monde vers des lendemains qui déchantent.
CASSANDRE ne faisait pas plaisir en annonçant le malheur, mais le malheur était qu’elle avait raison !
 
Gérard CHAROLLOIS
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