Tuerie halal : quand les dieux ont soif de sang

L’ethnologie confirme que tous les peuples primitifs, de tous les continents, s’inventèrent des dieux auxquels il fallait offrir, en sacrifice, des enfants, de jeunes vierges, des ennemis vaincus et bien sûr à défaut, des animaux.
Pour apaiser la colère des divinités, pour recevoir leurs bienfaits, pour satisfaire des rituels de passages des âges de la vie, le sang devait couler et une souffrance devait acheter la prospérité de la tribu, le salut des morts, la fécondité des femmes.
Pas de religion sans sacrifice édifiant, bien auréolé de douleurs expiatoires !
Je laisse à la recherche en socio-psychologie le soin de découvrir ce qui, dans le fonctionnement neuronal humain, détermine cette quête sado-masochiste de la rédemption par ce mal absolu qu’est le sacrifice d’autrui. Or, la raison la plus élémentaire affirme que la souffrance n’ajoute rien de bon au monde, que le sang ne lave rien, que tout sacrifice est une faute vaine.
Si la civilisation devait n’enseigner qu’une chose, ce serait celle-ci : être humain, c’est dispenser de la bienveillance, de l’empathie et retrancher partout et toujours du malheur.
Ici et maintenant, des millions d’animaux sauvages sont tués par la chasse loisir, des centaines de taureaux sont immolés pour la jouissance de foules malsaines et au nom de religions, dans les abattoirs des sacrificateurs égorgent sans étourdissement des veaux, des bœufs, des moutons, dans un cérémonial grotesque et sinistre, la tête tournée vers tel ou tel point cardinal.
Une vache égorgée agonise pendant 14 minutes avant sa délivrance et je doute qu’un quelconque dieu savoure cette agonie.
Rien ne peut justifier ce supplice.
Or, le débat est interdit, tabou, miné par les passions, les lâchetés, les sottises.
Le racisme condense la sottise et la passion et tous les racismes se conjuguent pour interdire l’examen objectif de la cruauté intolérable de l’abattage dit rituel.
Racisme de droite qui, par xénophobie, n’aime pas les arabes et fustige volontiers le rite sacrificiel en acceptant les bénédictions de corridas ou de chasses à courre.
Racisme des islamo-gauchistes flagellants poussant les sanglots de l’homme blanc qui, par haine d’eux-mêmes, enferment les autres dans un état d’arriération, pompeusement désigné « culture ». Ces adeptes du « multiculturalisme » n’osent pas condamner l’abattage rituel car ils s’obligent à vénérer tout ce qui vient d’au-delà des mers, au nom d’un respect qui en fait est un mépris.
Tuer, torturer, maltraiter, sacrifier ne relèvent jamais d’une « culture », mais d’une pure arriération.
Parce que je ne suis pas raciste, parce que je ne reconnais que l’humain, j’affirme que tout humain, sans distinction d’origine géographique, est accessible autant que moi à la compassion, à l’intelligence, à la liberté, à l’émancipation.
Je refuse qu’on aliène quiconque à des pratiques sanguinaires, à des rituels contraires à la dignité des femmes et des hommes et au respect du caractère sensible de l’animal.
C’est mépriser l’autre que de le penser incapable d’élévation morale, de libre critique et de libre examen du monde.
Abattage rituel, lapidation de la femme adultère, excision des petites filles, châtiment du fouet pour l’apostat n’appellent pas un respect des « cultures », car ce ne sont pas plus des faits culturels que les bûchers de l’Europe médiévale, le supplice de la roue, la crucifixion des esclaves.
Une torture, un assassinat, une maltraitance ne méritent jamais l’étiquetage noble de « culturel ».
Faut-il condamner la religion ?
Non, lorsqu’elle permet à des humains d’affronter la vertigineuse angoisse de la finitude.
LA ROCHEFOUCAULT disait : « Le soleil et la mort ne peuvent pas se regarder en face ».
La liberté de pensée, de mode de vie sont des acquis essentiels et la liberté religieuse entre dans ce cadre.
En revanche, la religion ne doit ni régir la vie de ceux qui lui sont étrangers, ni célébrer le culte de la mort et du malheur rédempteur.
En conséquence, je demande, au nom de la dignité humaine, l’abolition de la chasse, de la tauromachie et des abattages sans étourdissement.
 
Gérard CHAROLLOIS
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