Pour une primaire de l’écologie

En France, victime de l’entrisme d’opportunistes anthropocentristes, l’écologie politique sombre momentanément dans le discrédit, la langueur et les divisions groupusculaires.
En Autriche, un écologiste est élu président de la république et dans nombre de pays Européens, les écologistes jouent un rôle croissant.
Pour stopper leur naufrage, les écologistes français doivent se refonder, en appeler aux citoyens, sortir de leurs dérisoires luttes de courants et, par des primaires ouvertes, la seule voie démocratique, débattre, proposer, recueillir les soutiens et dégager une force pour promouvoir le respect du vivant et l’amour de la nature, définition de l’écologie, ainsi régénérer le grand débat des idées, offrir une perspective de sortie de crise pour un monde en danger.
Renoncer à cette issue de secours, être absent du rendez-vous présidentiel avec le pays, reviendrait à condamner l’écologie à l’impuissance et à la marginalité.
Un candidat du « microcosme », de « l’appareil partisan » recueillera au mieux 2% des suffrages à la présidentielle.
En dehors de primaires, faute d’affirmation forte et claire, le délitement actuel perdurera.
Je parle de primaire de l’écologie et non d’une nébuleuse englobant des formations politiques radicalement contraires aux options du parti du vivant.
Sacrifier, dès le stade de la primaire, à la chimère de l’union avec d’autres partis (non écologistes) constituerait un reniement des valeurs premières que nous devons assumer.
Il m’apparaît malhonnête d’engager les écologistes dans une primaire de la gauche de la gauche, tant certains petits partis, scories d'un passé révolu, demeurent viscéralement industrialistes, tenants de la croissance, oublieux de la nature, porteurs de doctrines n’ayant pas pris en considération les défis nouveaux.
L’exemple de cet anachronisme nous est fourni, ces jours-ci, par le parti communiste, à la bien lourde hérédité, qui vient d’illustrer son archaïsme, en soutenant le projet d’aéroport VINCI, de NOTRE-DAME-DES-LANDES.
Les partis, comme les arbres, possèdent des racines historiques et idéologiques et certaines comportent des éléments toxiques qu’ils aimeraient bien faire oublier, mais qui se réveillent à la moindre occasion.
Seule la pensée écologiste répond aux enjeux du temps.
Elle a cruellement manqué de leaders susceptibles de l’incarner et d’exprimer sa spécificité.
Loin de moi de prôner un isolationnisme politique ou un « ni gauche, ni droite », position parfaitement suicidaire.
Une société démocratique, un pouvoir équilibré et limité imposent le pluralisme, la diversité, donc l’alliance avec d’autres forces.
Il faut de vastes rassemblements, dès lors qu’il y a compatibilité sur les valeurs.
Toutefois, avant de conclure une quelconque alliance avec d’autres forces de progrès des mœurs et des manières, il faut être soi-même, affirmer d’ardentes convictions, exister en tant que force afin d’obtenir des avancées concrètes, tangibles, accessibles dans le cœur des aspirations de l’écologie, c’est-à-dire, pour faire prévaloir le vivant sur la marchandisation des êtres.
A défaut de primaires, l’implosion du parti écologiste français s’achèvera, par son évanescence.
Nous devrons régénérer un outil politique au service du vivant.
Je donne rendez-vous à tous les amis qui se reconnaissent dans ce combat, le samedi 15 octobre prochain à PARIS, pour agir contre les lobbies de l’agrochimie, du BTP, de la chasse, de la finance, lobbies qui tuent, polluent, mentent, manipulent l’opinion, sans que ne s’opposent à eux, de manière suffisamment résolue, ceux qui, présentement, occupent les plateaux de télévision et les estrades, ceux qui ne suscitent plus aucun enthousiasme, aucune attente, et si peu de soutiens.
La cancérisation de la terre par l’espèce humaine, l’exploitation frénétique, la robotisation qui supprime les emplois, la science qui devrait libérer et faire reculer la souffrance et la mort mais qui sert si souvent les firmes sans scrupules, une maîtrise qui pourrait élever la qualité de la vie mais qui devient folle aux mains des spéculateurs, la persistance au sein de nos sociétés de mouvements thanatophiles, valets du chascisme et des promoteurs, voilà les défis à relever, les rendez-vous de l’Histoire qui commandent le devenir de la vie sur cette planète.

Gérard CHAROLLOIS

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