Rassemblons pour le vivant.

L’évolution en profondeur des mentalités sous l’influence du progrès des connaissances biologiques, paléontologiques, éthologiques, amena les lobbies de la mort à réagir pour freiner la remise en cause de leurs destructions et exactions contre le vivant.

La classe politique Française perçoit la société comme étant ruraliste.

Chasseurs et exploitants agricoles représentent des féodalités vénérées par les élus, au-dessus de tous les autres citoyens.

Ces catégories  sociales bénéficient d’une quasi-impunité, lors de manifestations corporatistes où voie publique et parfois immeubles de la république sont dégradés.

En avril 1989, des fédérations départementales des chasseurs, dotées d’immenses ressources financières et de structures corporatistes héritées du gouvernement de VICHY, omnipotentes sur la classe politique mais inquiètes devant le rejet du loisir chasse par une fraction croissante de l’opinion, fondèrent un parti politique, le CPNT qui présenta des candidats aux élections européennes, législatives et régionales, la moitié des candidats étant des présidents de fédérations de chasseurs.

Il pouvait paraître ridicule de promouvoir un parti politique pour la défense de la  chasse.

Pour masquer le grotesque du projet, les leaders de ce parti, ajoutèrent la ruralité, la tauromachie, le gavage des oies et diverses traditions cruelles et archaïques à leur programme poujadiste pour cours de fermes.

En 1999, le CPNT obtint six élus au parlement européen, sans que cela ait le moindre effet sur la politique de ce parlement.

Les élus Européens opinèrent, le plus souvent, à l’inverse du parlement Français, en faveur des oiseaux migrateurs, de la nature et des animaux.

Mais, la victoire du CPNT, entreprise improbable et dénuée de sérieux, réside dans sa capacité de nuisance, par pression électorale sur les autres partis politiques.

L’UMP absorba partiellement le CPNT qui en devint un appendice ruraliste et ultra-réactionnaire.

 

Or, le nombre des défenseurs du vivant est bien supérieur à celui des tueurs et tortionnaires d’animaux.

Il ne s’agit point d’une affirmation subjective, mais de la simple contemplation des sondages et enquêtes d’opinion.

Infiniment plus nombreux, ceux qui aiment la vie et la nature ne comptent pas, dans un pays totalement soumis aux injonctions de l’axe CPNT FNSEA.

Les vieux partis usés, surtout à droite, mais également dans la pseudo-gauche, obéissent aux ordres des lobbies agro-cynégétiques et tremblent devant l’agitation de quelques arriérés tueurs de loups, d’ortolans, poseurs de gluaux.

Ce constat fait, il convient de remédier à une situation parfaitement contraire à l’intérêt général, à la démocratie, aux avancées de la conscience.

Comment ?

Tout simplement, en constituant un antidote politique à l’axe CPNT FNSEA.

Certes, s’il est débile de voter pour son fusil de chasse, il serait tout aussi réducteur de voter contre les fusillots et ce d’autant que le nombre des chasseurs se réduit inexorablement avec le temps.

Nous ne saurions nous abaisser à ce degré zéro de l’intelligence et de la responsabilité.

Le loisir chasse qui suscita le parti des présidents de fédérations de chasseurs en 1989, est trop méprisable pour justifier, à lui seul, la création d’un parti politique, contre-point du CPNT.

 

Il convient de prendre de l’altitude, d’élever le débat, de réconcilier éthique et politique, d’offrir une perspective globale, dans un monde anxiogène parce qu’en mutation.

Travaillons à l’émergence d’une société fondée sur autre chose que la violence, l’agression, la concurrence, l’exploitation des êtres, l’obscurantisme religieux, les identités meurtrières.

Le système actuel dont les limites sont dépassées, s’avère toxique.

Nous appelons « système » les forces qui animent et contrôlent la société, avec en couronnement, l’argent.

Le progrès des techniques appelle un nouveau rapport au travail, aux ressources, aux éléments organiques et anorganiques de la planète.

L’ère de la croissance va s’arrêter.

Le travail va inéluctablement se raréfier sous l’effet de la dématérialisation de vastes pans de l’économie.

Sans un changement radical, les crises écologiques, sociales et morales vont emporter l’humanité.

Aucun parti politique ne pense ces défis et la classe politique ne s’agite que dans la perspectives des prochaines élections.

 

Nombre d’écologistes n’échappent pas, malheureusement, à cette déchéance morale. Il y en a quelques-uns qui tendent la sébile pour avoir la honte de devenir ministres dans un futur gouvernement VALLS !

Ces petits personnages, occupés de leurs carrières et oublieux de toute conviction, ne servent pas une cause mais instrumentalisent une étiquette partisane usurpée.

Mettons la protection du vivant à l’ordre du jour.

 

Je me propose de le faire, avec tous ceux qui  aspirent à une société plus douce pour l’arbre, l’animal et l’homme.

A cette fin, dans un souci d’unité, je propose une primaire de l’écologie, ouverte à tous les militants politiques et associatifs, à tous les sympathisants de la grande cause du vivant.

L’organisation institutionnelle oblige d’en passer, pour défendre une éthique, par  l’émergence d’un candidat porteur de valeurs déterminées.

On doit déplorer l’excès de personnalisation du régime démocratique actuel de la France, mais il faut, pour changer les choses, satisfaire aux règles de droit constitutionnel.

L’élection présidentielle permet aux citoyens d’exprimer leurs choix.

Ne laissons pas sans représentant l’immense majorité et le monopole aux candidats qui font la danse du ventre devant les destructeurs de la nature.

 

A défaut d’une primaire de l’écologie, appelant à un sursaut, à un rassemblement de tous les amoureux de la vie et de la nature, construisons un renouveau de l’écologie politique sur des bases claires, loyalement exposées, pour en finir avec les ambiguïtés éthiques et combattre résolument les forces thanatophiles.

 

Gérard CHAROLLOIS

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