De l’argent public pour une ferme/usine ou la nuisance des ennemis de la terre


Communiqué de la Convention Vie et Nature du 24 Avril 2016


 

Selon une information, la région Aquitaine attribuerait trois cent mille Euros d’aide à la firme qui se propose d’implanter, en Limousin, une ferme/usine de mille veaux et soutiendrait une porcherie gigantesque.
Ce fait révèle l’archaïsme de la classe politique peuplée de personnages encore amateurs de chasse, de corrida, donc ennemis des animaux et nourrissant une approche nocive de l’économie.
Une ferme de mille veaux s’avère contraire aux exigences physiologiques et éthologiques des animaux qui, êtres sensibles, ne sauraient être pour nous des marchandises, des objets, des machines, de la clientèle pour camps de concentrations.
Le président de la région Aquitaine, élu du parti pseudo-socialiste, est connu pour son approche de la condition animale, illustrée par sa soumission à la chasse et à la tauromachie.
Il ne peut que trouver acceptable l’élevage concentrationnaire qui se développe en relation avec la dérive mercantile de la société et qui aggrave la condition des bêtes et les dégâts sociaux d’un productivisme à bas-coût.
Les détournements de fonds publics, au profit du secteur marchand, représentent une aberration économique.
Ainsi, une ferme de mille veaux, une porcherie industrielle supprimeront des centaines de petites fermes artisanales et tueront l’agriculture d’antan, moins rentable que les usines à viande, à lait et à œufs que promeuvent des groupes financiers spéculatifs.
Le mercantilisme actuel génère d’une part, des pollutions, des sévices pour les animaux, des dévastations de sites naturels, d’autre part, une inégalité croissante parmi les hommes.
Partout sur la planète, une petite caste d’oligarques s’enrichit au détriment de la nature et de l’humain, cependant que l’immense majorité des citoyens stagnent et pire régressent dans leurs conditions de vie.
L’échec et la nocivité de leur système économique affectent tous les pays, sous deux formes : le chômage et la paupérisation des travailleurs.
L’argent public ne doit être affecté qu’aux services publics, garants de l’intérêt général, pourvoyeurs de vrais emplois dignes, et au secteur associatif oeuvrant pour l’amélioration du cadre de vie et du bien-être des personnes, de manière désintéressée.
Il conviendrait d’ériger en délit correctionnel le fait pour des élus de dissiper l’argent public qui leur est confié, au profit des tiroirs caisses des oligarques.
Veau à l’engrais ou mouton que l’on tond, le citoyen devra bien se réveiller et changer une classe politique ringarde, fossilisée, ennemie de la terre, sectataire du mercantilisme, une classe politique malfaisante parce que chasse et traditions.

Gérard CHAROLLOIS

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