Samedi 29 juin 2013
Monsieur le Préfet,
Dans le cadre d’une opération de pure propagande, la fédération départementale des chasseurs de la Dordogne, exposa, notamment le vendredi 28 juin, dans la galerie marchande du centre commercial Auchan, à Marsac-sur-l’Isle (Dordogne), un stand décoré d’innombrables cadavres d’animaux dits «naturalisés».
Figuraient ainsi des milans royaux, un balbuzard pêcheur, plusieurs chouettes effraies, un hibou grand duc, un hibou moyen-duc, un autour des palombes, un chat forestier et une genette, soient des spécimens de faune protégés en vertu de la loi 76 629, du 10 juillet 1976, de l’arrêté ministériel du 17 avril 1981, actuellement codifiées aux articles L411 I L411 II du Code de l’environnement. Or toute utilisation de ces spécimens constitue un délit correctionnel réprimé par les dispositions de l’article L415 3 dudit code punissant cette infraction d’un an d’emprisonnement et de quinze mille euros d’amende.
Les cadavres d’animaux exposés sont mentionnés par les arrêtés ministériels au titre des espèces protégées. Il semblerait toutefois que l’association exposante, de pur droit privé, argue d’une autorisation dérogatoire délivrée par votre préfecture. Nous sollicitons de vos services confirmation ou démenti de l’existence d’une telle autorisation précisant que loin d’améliorer l’image pour le moins dégradée de la chasse, l’exhibition de ces cadavres d’animaux a heurté nombre de citoyens.
Par ailleurs, la destruction, la naturalisation, la vente, le transport, l’utilisation de ces animaux vivants ou morts constituant un délit, il apparaît pour le moins inopportun d’inciter la frange la moins évoluée du public à se procurer de tels spécimens pour usage personnel. Cet étalage de dépouilles, d’un goût douteux, se révèle ainsi anti-éducative en ce qu’elle représente une violation du principe légal d’interdiction de naturaliser ces oiseaux et mammifères.
Nous vous remercions, par avance, de nous indiquer si vous avez effectivement adopté un arrêté d’autorisation de cette utilisation d’animaux d’espèces protégées.
Veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, l’assurance de nos meilleures salutations.
Gérard CHAROLLOIS - Président de la Convention Vie et Nature
Voici le texte qui a été publié par la Fédération des chasseurs de Dordogne à ses sympathisants en réaction à celle de Gérard Charollois ...
De : Fédération des Chasseurs Dordogne <
contact@chasseurs24.com>
Date : 5 juillet 2013 18:47:35 HAEC
Mesdames, Messieurs,
Nous venons vers vous par ce mail car un article du Sud Ouest ce jour a relayé une lettre ouverte de M. CHAROLLOIS (Convention Vie Nature - Ecologie Radicale).
Il y interpelle M. le Préfet pour savoir si nous avions bien les autorisations d'exposition d'espèces protégées naturalisées. Cet article indique également
les paroles très dures exprimées.
Nous regrettons cela et ce même article indique heureusement les raisons de cette exposition de sensibilisation à l'environnement.
http://www.sudouest.fr/2013/07/05/faut-il-exposer-des-animaux-naturalises-1106413-4625.php
Cet article comprend également à la fin un sondage et c'est pour cela que nous nous permettons de vous contacter afin que vous soyez nombreux à y répondre
(OUI).
En effet, il s'agit de répondre face à une nouvelle attaque dogmatique et radicale. Nous nous devons de ne pas nous laisser enfermer dans ces caricatures
négatives.
Espérant vous avoir utilement informé et comptant sur votre réactivité afin que ce sondage amène la preuve que nos actions sont fondées.
Bien cordialement,
La Fédération des Chasseurs de Dordogne
Et la réaction de Gérard CHAROLLOIS ...
L'association de pur droit privé dite fédération départementale des chasseurs n'a pas l'habitude de voir contester ses initiatives.
Tout politicien médiocre se doit de flatter "nos amis les chasseurs" et l'administration, préférant souvent une injustice à un désordre, s'empresse de satisfaire le lobby.
Il n'es t pas jusqu'à la presse qui use de la "langue de coton" pour parler des valeureux piégeurs, des lieutenants de louveterie, des héros du dimanche qui traquent le sanglier.
Le fait que l'animal ne soit pas du "gibier" mais un être sensible, que la nature ne soit pas un stand de tirs, que le nombre des chasseurs s'effondre au point que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage ne communique plus sur le nombre de permis de chasser validés est passé sous silence.
Vous trouverez ci-dessous la réaction outrée de cette structure et son appel à bourrer un "sondage" organisé par le quotidien Sud-Ouest qui fit, somme toute, un compte-rendu honnête de notre lettre ouverte au préfet de la DORDOGNE.
Quant à opiner en faveur de la faune, dans le cadre de ce "sondage, nous vous laissons apprécier car nous ne recourons pas à ce type de procédé !
Vive l'abolition de la chasse, mort loisir !
GC.